En peu de théorie ça vous tente ? Et bien je vais tenter de vous expliquer en un article comment la partie technique de la photographie fonctionne ! J’ai bien peur que cela ne déplaise à Nicéphore Niepce, inventeur de la photographie qui doit se retourner dans sa tombe aujourd’hui avec ces explications ! En 1816, Nicéphore Niepce, a été reconnu comme le premier à avoir pu figer une première photo (une vue de sa fenêtre) à Chalon-sur-Saône,  où j’ai passé quelques années de ma vie… peut être un signe du destin me diriez-vous…

 

De la théorie…

L’exposition d’une photographie est la quantité de lumière qui passe à travers l’objectif et qui vient se figer sur le capteur de votre appareil.  Cette exposition se mesure avec un Indice de Lumination, appelé aussi simplement IL.

Au-delà de la définition, il faut surtout savoir que l’exposition finalement dépend de 3 paramètres :

  1. La sensibilité ISO
  2. La vitesse d’obturation
  3. L’ouverture du diaphragme

Finalement en agissant sur la combinaison de ces 3 éléments, vous obtenez une image. Il faut bien comprendre que ces trois éléments interagissent ensemble. En effet, et à partir du moment où l’un des trois est modifié, il faudra toujours compenser l’un des deux autres pour garder une exposition identique. Pour cette raison, les photographes font toujours référence à ce triangle d’exposition que j’ai essayé de schématisé ici.

… à la pratique « d’hier »…

Dans le viseur de votre appareil, vous retrouverez toujours une échelle graduelle qui vous aide à ajuster et vous rendre compte de votre exposition et donc de vos IL. Cette échelle en fonction des modèles d’appareil photo varie de -2/+2 à -5/+5 en général et vous permettra donc d’ajuster les valeurs pour sous-exposer (assombrir) ou surexposer (éclaircir) votre image. De manière simplifiée, on va vous dire qu’une exposition correcte se situe à 0, que les valeurs négatives aboutissent à une photo sous-exposée et que les valeurs positives à une photo surexposée.

  Valeurs d'exposition IL

 

 

 

Cette théorie est connue par la plus part des photographes avancés qui assistent à mes stages photos à Angkor mais pour autant la maîtrise de l’exposition en fonction des scènes n’est pas toujours acquises d’où la nécessité de cet article pour vous aider dans votre parcours de photographe !

Donc, dans la réalité, l’exposition sera correcte en fonction de la scène photographiée est non pas en fonction de la valeur IL 0 ! Et oui c’est là que cela se complique !

Valeurs tonales d’une scène et correction d’exposition

En réalité, le 0 IL est une mesure d’exposition de référence qui est censé fonctionner dans la plus part des cas. Cette mesure de référence est un gris moyen neutre de référence de 18%. Bon il est sympa ce gris mais dans les faits ça veut dire quoi ?

Pour l’exposition d’une image, la couleur ne compte pas mais en fait ce qui est mesuré c’est sa luminance ou sa nuance moyenne de gris.

Voici donc 3 images prises dans des contextes très différents avec des valeurs d’expositions différentes pour vous faire comprendre dans les fait comment cela fonctionne.

Image 1 – Temple de Ta Prohm

Le fait que la pierre soit noire, ici, afin de garder ce caractère sombre, j’ai sous-exposé de 2/3 de valeurs (ou stops).

Image 2 – Moine devant un mur clair

Afin de garder le mur clair, il a été nécessaire de surexposé ici de 2/3 de stops. Sans ceci, la peau du moine aurait été aussi très sombre et le mur assez terne/gris.

Image 3 – Moine cuisinant

Cette scène très contrastée se déroule sur un fond noir complet. Afin de garder ce fond noir, j’ai dû sous-exposer de 2 stops pour éviter que la peau du moine soit « cramée ».

Finalement, vous comprendrez que tout cela est une question d’expérience malgré la théorie et ne s’acquiert que par la pratique. Il faut apprendre à comprendre son matériel et anticiper la façon dont la cellule va interpréter la scène.

En résumé :

  1. Une correction d’exposition positive indique que la scène est plus claire que le gris de référence ;
  2. Une correction d’exposition négative indique que la scène est plus sombre que le gris de référence.

 

Mode d’exposition

Enfin, cette correction d’exposition varie selon le mode d’exposition choisi (différence également d’un constructeur à un autre) :

  1. global, évaluative ou matricielle ;
  2. pondéré central ;
  3. spot.

Ces différents modes choisissent l’ensemble ou une partie de l’image pour faire cette moyenne des valeurs pour enfin la comparer au gris de référence.

… et de demain !

Hier nous utilisions des appareils avec miroir (DSLR) et demain (enfin aujourd’hui) nous utilis(er)ons tous des appareils hybrides sans miroir. Une révolution.

Exposition instantanée

Plus de miroir, des appareils plus légers mais surtout un avantage primordial à la prise de vue : impossible ou presque de rater son exposition ! Voilà une des raisons principales pourquoi ces appareils sont d’un autre temps. Aujourd’hui avec ces appareils hybrides, l’exposition est instantanée.  L’échelle de valeurs perd de son utilité au détriment de ce que l’on voit directement dans le viseur !

L’Histogramme

L’histogramme, élément utile qui pouvait nous aider après la prise de vue surtout à sa (re)lecture vous aidera demain dès la prise de vue car il pourra être affiché dans le viseur même. Une autre révolution notamment pour éviter les parties de l’image trop surexposées. On aura le temps d’en reparler quand on s’interessera en détail à la lecture de l’histogramme.

Enfin, vous voilà avec les clés pour améliorer et maîtriser votre exposition et je vous invite à me retrouver pour la pratique !

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