Cette semaine une nouvelle mission m’attend un peu loin des temples d’Angkor. Donc pas de stages, ni d’ateliers photo en français car je serai en mission pour documenter le travail de l’ONG, Louvain Coopération, qui intervient dans les provinces de Kompong Thom et de Kompong Cham, au Cambodge. Cependant, les stages photos se font toujours en anglais et italien mais avec mes collègues Alessandro, Chris et Tom de Angkor Travel Photography.

Quelque fois, on pourrait presque oublier que les stages et voyages photos ne sont qu’une partie de mon activité car le reste de mon temps est consacré principalement au travail de photographe documentaire et humanitaire.

 

Le métier de photographe documentaire, qu’est-ce que c’est ?

En définition, un photographe documentaire travaille, en général, plus pour des magazines pour qui une seule photo ne peut suffire à décrire une situation. Le photographe documentaire peut ainsi passer plusieurs jours, plusieurs semaines voire plusieurs mois avec ses sujets afin de saisir de leur quotidien tous les aspects sociologiques, économiques et sociaux.

Pour réaliser ce type de travail, un travail préparatoire est nécessaire afin d’appréhender au mieux ses futurs sujets, d’anticiper tous les éléments du reportage et de connaitre l’environnement de travail. Avant de partir, il faut donc avoir une idée assez précise du travail que l’on veut faire et du type d’image que l’on veut prendre. La composition ici est le maître mot et permettra de raconter ses histoires de vie. La lumière sera comme toujours primordiale et les lumières naturelles seront privilégiés et le flash utilisé que si cela s’avère indispensable.

Côté matériel, if faut aussi prévoir et disposer de matériel de rechange afin de prévenir tout mauvaise surprise surtout avec la météo bien humide de ces jours… Bien sûr, mes deux boitiers seront montés de mes objectifs favoris 35mm f1.4 et 85mm f1.2 comme pour le reportage que j’avais fait dans les prisons du Togo pour Handicap International il y a un an, presque jour pour jour. Mais au fond du sac, les 24-70mm f2.8 et 70-200mm f2.8 seront aussi là pour parer à toute éventualité.

Ce soir, avant de prendre la route demain pour une nouvelle Province du Cambodge que j’aime beaucoup, il faut nettoyer le matériel, recharger les batteries et laisser femme et enfants pour quelques jours… c’est la vie du photographe documentaire humanitaire !

 

Documentaire, « Rééducation, revivre avec les autres »

Ici, je vous propose de voir une première série d’images faites pour l’ONG Handicap International programme Togo/Bénin. Ce jeune garçon de Cotonou, au Bénin, n’a jamais pu marcher de sa vie mais depuis qu’il a commencé un travail de rééducation au quotiden avec des ergotherapeutes formés, les progrès sont fulgurants. En quelques mois, il a pu trouver son équilibre, coordonner ses mouvements et commencer à muscler ses jambes. Depuis peu, il va même enfin à l’école comme les enfants se son quartier, et il peut étudier normalement.

Le travail de rééducation au centre avec les ergothérapeutes

Le travail de rééducation au centre avec les ergothérapeutes © Régis Binard / Handicap International

Ma mère est une bénévole

Ma mère est une bénévole du centre et me fait travailler © Régis Binard / Handicap International

A la maison, ma mère recoit la visite de l'ergotherapeute en chef qui vient toujours prendre des nouvelles de nous deux

A la maison, ma mère recoit la visite de l’ergotherapeute en chef qui vient toujours prendre des nouvelles de nous deux © Régis Binard / Handicap International

Marcher

Marcher… © Régis Binard / Handicap International

La vie reprend depuis que je remarche, je me débrouille seul

La vie reprend depuis que je remarche, je me débrouille seul © Régis Binard / Handicap International

Je prends même le chemin de l'école seul

Je prends même le chemin de l’école seul © Régis Binard / Handicap International

Je peux étudier

Je peux étudier © Régis Binard / Handicap International

Et je rattrape mon retard à l'école tous les jours

Et je rattrape mon retard à l’école tous les jours © Régis Binard / Handicap International

Documentaire, « Derrière la porte »

Ici, je vous propose de voir une deuxième série d’images faites pour l’ONG Handicap International programme Togo/Bénin qui travaille pour montrer l’impact négatif de l’incarcération sur la santé mentale des prisonniers. Je vous ouvre donc la porte des prisons du Togo afin de souligner le travail exemplaire de cette ONG.

Comme vous pouvez l’imaginez une mission comme celle-ci demande pas mal d’organisation et depréparation (sans compter les autorisations à avoir) sachant que la sécurité à l’intérieur des prisons est bien sûr limitée et que pour le droit à la dignité, je ne pouvais prendre aucun visage en photo sans une autorisation au préalable signée (pas de recadrage possible ici – le cadrage devait être parfait car les prisoniers avaient le droit de regard sur mon appareil photo).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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