Décembre au Cambodge est un mois agréable où les températures commencent à descendre et un mois où il ne pleut plus. De fait ce mois de l’année est un des mois où je suis très occupé avec des stages photos dans la région de Siem Reap auprès des temples d’Angkor.  Cette année, je suis revenu juste à temps d’une mission photo au Togo pour ce faire.

Retour sur mes premières années en tant que photographe

Suite à une mission pour de la photo culinaire, une de mes spécialités, pour le Hard Rock Café de Lyon, en Novembre, j’ai eu l’opportunité de partir pour Handicap International en Afrique de l’Ouest pour documenter plusieurs de leurs projets en images. Direction donc le Togo et le Bénin.

Je suis sûr que nombreux d’entre vous auraient des difficultés pour placer ces petits pays sur une carte de l’Afrique… Enfin, peut-être que les fans de foot se rappelleront d’Emmanuel Adebayor, personnalité togolaise probablement la plus connue. Ce grand athlète, élu footballeur africain de l’année en 2008, grand attaquant (au moins par la taille) aura joué pour certains des meilleurs clubs d’Europe, dont Arsenal, Manchester City, le Real Madrid et Monaco. Je me souviens évidemment de ce joueur, car en 2003-2004, je vivais à Nice et j’ai eu l’opportunité de prendre des photos d’un événement au sein du club de football de l’Association Sportive de Monaco. Alors jeune photographe en début de carrière, je me souviens de mes rencontres avec des noms prestigieux (pour les footeux) comme Didier Deschamps, Ludovic Guilly, Fernando Morientes et un certain jeune Emmanuel Adebayor, âgé de seulement 19 ans.

Je me souviens prendre le temps pour déclencher uniquement au bon moment (du moins ce que je pensais être le bon moment) car je comptais surtout mes expositions restantes – étant un étudiant fauché – sur ma pellicule de 36 poses.

C’est marrant, par moment l’utilisation de l’argentique me manque, aucun instantané et la surprise des photos réussies était d’autant plus valorisante. Aujourd’hui je dirai que l’importance du détail reste le même mais la technologie rend tout de même la photo plus abordable à un grand nombre.

Chinois, qui ça ?

Plus de 15 ans après mes débuts en tant que photographe, je vis aujourd’hui uniquement de ma passion et j’ai la chance d’avoir pu travailler et voyager un peu de partout pour de nombreux clients comme le groupe Accor, le groupe Amman mais aussi d’autres ONG comme Plan, Handicap, Agrisud International etc.

Lors de ce séjour togolais, la population locale pouvait facilement me reconnaître comme je pouvais l’entendre par des  « Yolo! Yolo! » (Blanc! Blanc!)  Les enfants notamment s’amusaient à m’interpeler de la sorte. Finalement, ce n’était pas si surprenant par rapport à mon quotidien au Cambodge car ici je suis un  « Barang! » (Ce qui signifie quelque chose de similaire). Enfin, un jour, toujours en mission pour Handicap International, alors je prenais des photos dans une école d’un petit village au nord du pays, à la frontière avec le Burkina Faso, une jeune enfant m’a pris par la main en me répétant les mêmes choses, encore et encore, que je ne comprenais pas… Elle continuait mais ne parlant pas le dialecte c’était impossible pour moi de comprendre. Et puis le déclic, elle disait « Sinois, Sinois…CHINOIS ! ». Elle me prenait pour un… CHINOIS car les étrangers ici sont des chinois construisant les routes !

Pour plus d’informations sur le travail incroyable d’Handicap International ou « Humanity and Inclusion », je vous invite à consulter mon site internet où vous pourrez voir l’un de mes reportages ici sur le travail de Handicap International dans les prisons au Togo.

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