Urumqi, Province du Xinxiang, Chine, 14 juillet 2009.
Prologue :
37,2 °C ce matin. Sur le tarmac de l’aéroport d’Och, Kirghizstan, tout le monde a eu droit à sa prise de température par l’équipage de la China Southern Airlines… Une semaine plus tard, le 21 juillet, la température n’aura pas changé : il fait chaud malgré les apparences.
Acte 1, le 14 juillet :
L’avion vient juste d’atterrir à Urumqi. 37,2 °C en ce début d’après midi. Les services sanitaires de l’aéroport contrôlent avec leur thermomètre électronique tous les passagers de l’airbus A320 heureux de poser le pied sur le territoire de l’empire du milieu. Accueillis par de chaleureux « bienvenue », le voyage se présente sous les meilleurs hospices…
Le temps de retirer quelques Yuan, monnaie à l’effigie du grand Mao, et nous voilà avec Margo perdus dans les rues de cette immense ville. Le dépaysement est total : les enseignes et écriteaux sont indéchiffrables. Difficile d’avoir des points de repères même si ces quelques hommes habillés de vert et les autres de bleus arpentant les rues nous sont familiers, on a les mêmes chez nous…
Acte 2, le 21 juillet :
Une semaine déjà de passée à enchainer les visites dans le nord du Xinjiang : le magnifique lac Kanas et la splendide région de Turpan. Nous sommes au milieu de ces chinois très curieux de nos différences et à l’écoute pour nous aider au mieux. Il fait 71° C en plein soleil, nous sommes dans la région la plus chaude de Chine…
La région la plus chaude à tout point de vue ! En effet, Urumqi, capitale de la province du Xinjiang a été d’être frappée, le 5 juillet dernier (9 jours avant notre arrivée), par des émeutes meurtrières. Pourtant, la température est maintenant redescendue comme l’indique la CCTV, télévision publique chinoise, l’état ayant complètement géré la crise ! Comme le martèle les programmes des 11 chaînes publiques, le gouvernement, depuis toujours, fait de son mieux pour aider les minorités…
Deux semaines donc que le Xinjiang est coupé du monde (pas d’internet et de téléphone vers l’international). Beijing a pris le contrôle de la situation.
Epilogue :
Nous sommes dans une des deux régions les plus chaudes de Chine, c’est sûr ! Demain, nous prenons la direction de Xi’an à l’autre bout du pays, un peu plus tôt que prévu… chaleur oblige… Cependant, je m’aperçois que j’ai oublié de vous narrer toute la vérité… censure oblige.